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Publié le 29 Mars 2024

Dans son rapport public annuel 2024 (RPA 2024), publié le 12 mars 2024, la Cour des comptes a soulevé une problématique fondamentale concernant l’adaptation des logements au changement climatique. En effet, même si la rénovation énergétique participe pleinement à la réduction des gaz à effet de serre et des consommations d’énergie, elle ne peut être considérée comme la seule solution pour faire face au dérèglement du climat. Car il n’est pas possible à l’heure actuelle de faire abstraction des effets récurrents du changement du climat tels que la canicule, le retrait-gonflement des argiles (RGA) et les inondations. Comment trouver une réponse adéquate à toutes ces problématiques réunies ?

Canicule, RGA, inondations : il est essentiel de prévenir ces trois risques majeurs

Les épisodes récurrents de pics de chaleur, l’aggravation du retrait-gonflement des argiles (RGA) et les inondations de plus en plus fortes et répétées alertent sur la nécessité de prévenir ces phénomènes qui portent atteinte à la santé et à la sécurité des personnes comme aux biens matériels. Or, à l’heure actuelle, les mesures prises sont encore insuffisantes, axées davantage sur la construction neuve que sur l’existant, ce qui représente donc très peu de bâtiments. Ainsi, le confort d’été pour faire face à la canicule est véritablement pris en compte au sein de la RE2020, alors qu’il n’est que timidement introduit parmi les indicateurs du rapport DPE issu de la réforme de juillet 2021. Pour prévenir le RGA, c’est encore la construction neuve la mieux lotie, avec des mesures de prévention qui se déploient sous la forme d’une étude de sols. Par contre, en ce qui concerne les inondations, rien n’a été prévu.

La rénovation énergétique ne constitue qu’une adaptation partielle au changement du climat

Pour la Cour des comptes, la rénovation énergétique ne suffit pas pour lutter contre le changement climatique et les aides, tel que MaPrimeRénov’ privilégie excessivement les changements de mode de chauffage ou l’amélioration du confort d’hiver au détriment des travaux de rénovation solaire qui pourtant s’imposent pour freiner l’usage de la climatisation. De plus, les travaux de ventilation, les travaux d’isolation et mieux encore, les rénovations globales couvrent un pourcentage trop faible des aides octroyées. Il serait temps aussi de créer un financement public dédié aux travaux de prévention du risque inondation et du RGA au lieu de tout miser sur l’indemnisation des sinistres au titre des catastrophes naturelles. La Cour des comptes soulève aussi la problématique du phénomène de recul du trait de côte, dont elle estime les conséquences « insuffisamment prises en compte » et de ce fait, propose la création d’un « fonds de solidarité côtière » pour financer les travaux préventifs.

La Cour des comptes prône une vision plus large de la lutte contre le changement climatique

La Cour des comptes propose donc d’élargir la vision de la lutte contre le changement climatique, adopter une approche globale et sensibiliser régulièrement la population, en prenant en compte « l’ensemble des risques » qui lui sont liés. Il s’agirait de bâtir « une politique associant étroitement l’État et les collectivités territoriales », une politique « transparente, cohérente et efficiente » qui priorise l’adaptation des logements. Mais encore faut-il se lancer dans une telle entreprise, chiffrer son coût et évaluer sa prise en charge, et par l’État, et par les collectivités locales et par les ménages.

Enfin, la question de la pertinence des travaux doit aussi être clairement posée. Faut-il s’acharner à rénover tous les logements par des travaux excessivement coûteux ou démolir certains pour reconstruire dans un environnement moins exposé ? Pour répondre à cette question, la Cour des comptes estime qu’il faut prioriser la recherche et le développement en techniques d’adaptation du bâti pour réduire les coûts, tout en sachant trancher lorsque c’est nécessaire, soit lorsque le coût des travaux d’adaptation est excessif et qu’il est préférable de renoncer à rénover pour mieux reconstruire après.

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