Publié le 20 Septembre 2024
L’évolution récente du label « Bâtiment biosourcé » marque un nouveau tournant dans l’éco-construction ou construction durable des bâtiments en France. Ce label, créé en 2012 et d’application volontaire sur demande de tout maître d’ouvrage public ou privé, a pour objectif d’encourager l’utilisation de matériaux renouvelables tels que le bois, le chanvre ou la laine dans les constructions neuves. Sa révision récente, au travers d’un arrêté en date du 2 juillet 2024 entré en vigueur depuis le 1er septembre 2024, apporte à ce label de nouveaux critères qui alignent encore davantage les pratiques de construction sur les enjeux climatiques, en particulier grâce à une meilleure prise en compte du stockage de carbone biogénique.
L’une des principales innovations du label « Bâtiment biosourcé » dans sa version de 2024 réside dans l’introduction de l’indicateur Stock C, issu de la réglementation environnementale RE 2020. Ce dernier permet de mesurer précisément la quantité de carbone capturé par les matériaux biosourcés utilisés dans une construction. En effet, ces matériaux, grâce à leur capacité à stocker le carbone durant leur cycle de vie, participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et contribuent à l’édification d’un nouveau parc bâti plus respectueux de l’environnement.
Les niveaux du label « Bâtiment biosourcé » sont au nombre de trois et chacun d’entre eux se décline par typologie de bâtiment, soit les bâtiments d’habitation, les bâtiments industriels ou de stockage ou dédiés à un service de transport et les bâtiments ayant un usage autre que les deux premiers. Chaque niveau, par typologie de bâtiment, a été redéfini au sein du nouveau label, au regard de la quantité minimale en kilogrammes de carbone biogénique stocké par mètre carré de surface de référence, avec des exigences accrues pour atteindre chaque niveau supérieur.
En plus de renforcer les exigences environnementales, cette refonte du label « Bâtiment biosourcé » 2024 simplifie également son application. Désormais, il n’est plus exigé de mettre en œuvre au moins deux familles de produits biosourcés pour accéder au second ou au troisième niveau du label, ce qui offre plus de flexibilité aux maitres d’ouvrage. Ces derniers peuvent ainsi plus facilement intégrer des matériaux renouvelables de leur choix dans leurs projets, tout en respectant les critères d’exigence du label. Avec trois niveaux de certification disponibles, les acteurs de la construction peuvent donc s’adapter conformément à leurs objectifs et aux spécificités de leurs projets, et ce, tout en continuant de répondre aux exigences de la RE 2020.